Ce que je retiens de notre 1ère CIA, notre Conférence Immersive Artistique (oui, on a osé l'acronyme !)

Photo post CIA - 12/06/2025

Jeudi dernier, je suis intervenu au sein de notre installation « A Light in the Dark », en collaboration avec l’artiste RERO.

C’était un moment fort, vivant, émouvant. C’était une chance et une grâce comme il arrive parfois, et comme le dit si bien Jean d’Ormesson.

C’est à la fois un aboutissement et un commencement : pour la première fois, Dark Passengers se lance dans le monde non plus en tant que concept ou rhétorique, en tant qu’atelier ou article d’inspiration, mais sous la forme d’œuvres, de mots ciselés au laser – au propre comme au figuré – que l’on pourrait presque toucher. Le public regarde, écoute et finalement s’approprie ce sur quoi nous travaillons depuis plusieurs mois.

J’ai été particulièrement touché par les interventions de Valérie et Alexis, qui nous ont confié chacun l’un de leurs Dark Passengers. Leur point commun ? Leur Dark Passenger est fait de vide… Et « le vide, c’est lourd ».

Mais comme l’a partagé l’une des participantes (coucou @Bénédicte Tilloy !), l’art permet de "prendre en charge" l'émotion du témoignage : on est au bon endroit pour s’autoriser à ressentir, à se libérer des tabous. Bref, l'art permet d’évoquer des sujets qui grattent, les vrais sujets qui freinent notre performance et notre potentiel – c’est d’ailleurs pour cela que je crois qu’une telle démarche a toute sa place en entreprise.

Les témoignages authentiques, nuancés en sombre et en clair, étayés par un récit, génèrent une empathie profonde. Derrière ces œuvres, ce sont de vraies personnes, de vraies vies vécues dans leur beauté comme dans leur fragilité. L'empathie est un levier puissant, un premier pas vers l’introspection, la lucidité sur ses propres Dark Passengers. Notre ambition est que de cette transformation intérieure naisse un changement systémique, à l’échelle de notre entourage, de nos organisations voire de notre société : avec une écoute plus large, une plus grande inclusivité. Tout comme la barre si caractéristique de RERO, Dark Passengers c’est aussi un trait d’union : entre nos difficultés et nos espoirs, entre nos limites et nos forces, et finalement entre nous.

C’est pourquoi Dark Passengers est un mouvement ouvert, qui se prête à la collaboration. C’est le sens du « Social Club » dans notre nom Instagram : nous souhaitons que chacun puisse se reconnaître ne serait-ce que dans une facette, un contraste, une punchline, … Mais aussi que de plus en plus de personnes puissent y contribuer.

Je vous le disais plus haut, cette « CIA » c’est à la fois un aboutissement et un commencement. De nos collaborations artistiques, des portraits de vies "vraies, belles, et parfois dures" – il y a encore beaucoup à faire ! Nous voulons continuer à diffuser ce mouvement, avec l’humilité de ne pas pouvoir raconter les mille visages du handicap invisible et l’exigence d’apporter de la nuance dans un monde si souvent en noir et blanc.

Si vous souhaitez participer, faites-nous signe. Ce mouvement est aussi le vôtre.